dimanche 28 février 2010


A temple-goer...
the dream machine

samedi 27 février 2010

vendredi 26 février 2010

jeudi 25 février 2010


painting:
there is an inner risk once you decide that it might work against yourself...day #5

epuiser les motifs....
ou tyrranie du visible
just another boring image
day #4

un antidote aux mouvements des individues autour des objets contemplés....

TOPONYMIQUE DERNIER CRIS....

mercredi 24 février 2010


- COREAN'S PAINTING Exposer les morceaux de toile réalisées en orient faites dans des chaînes de montage par des vieux et des enfants dont chacun est spécialisé dans un détail. Ce ne sont pas des faux, ils n'imitent personne et ils n'ont pas la signature qui est souvent ajoutée par les commerçants pour satisfaire l'acheteur occidental.
day#3...rien comme de la peinture en noir et blancet l'Afrique du Nord en fevrier...

Drawing Restreint #9

the floor plates inside the boxes london few years ago...



Oil paintings and troubled waters....day#2
realism but...exceptionally magic!

mardi 23 février 2010


luoghi,locations,reperages
the brando-schneider bridge
paris 2010
9:00

dropping names

is there death after life?....
and Houston we have a problem!!!!

dimanche 21 février 2010




Comme d'habitude, ou aller au cinéma ou voir une exposition ou lire un livre. Nous ne sommes plus des artistes, nous ne sommes plus rien. Sur une toile jaune de dimensions plutôt grandes ce travail de l'artiste Fluxus Giuseppe Chiari me foudroya par sa lucidité dans une galerie génoise pour laquelle je travaillais durant les années de la robuste et fantastique peinture pour jeunes superstars. Non pas que le monde ait changé depuis trente ans. Cette omniprésence présumée, cette ubiquité, cette high-bohème électronique empeste toujours autant les salons des hôtels particuliers du dix-huitième siècle. Le mythe du jeune art survit seulement dans les descriptions étonnées et perplexes qui doivent remplir les revues d'art et les étagères des concept stores. Cependant personne ne connaît les frontières ou les gouffres qui s'ouvrent dans l'esprit des artistes qui choisissent d'opposer au tout-culturel de la mondialisation une quantité improposable de poésie pleine des scories, des échecs et des déchets qui se cachent derrière la recherche obstinée du chef-d'oeuvre. Où nous aurions dû placer ceux qui ne vendent rien du tout, tandis que les autres, les gagnants, vendent du rien unanimement jugé beau
Van Gogh n'est jamais allé à Tokyo!

Gauguin enchanté par Tahiti, au moins il y est mort : il y a une photo de Greta Garbo devant l'un de ses tableaux, en noir et blanc comme dans les films de l'époque, au temps de Tabu. Ils s'étaient disputés pour un jaune dans le midi de la France. Rien que le ciel, que Klein voulait libre de nuages, pour savourer son bleu allongé sur la plage, le dos à la montagne. Jaune et bleu sont complémentaires, Cézanne le savait bien, de qui hélas Vincent était fou. Pour le théâtre du vide il suffit de se jeter du deuxième étage et de prendre possession du monde. Si l'on veut voir la montagne certains jours froids d'hiver à Tokyo, il suffit de monter sur les toits des gratte-ciels où des hommes âgés font du Tai-Chi. C'est comme dans les limpides gravures de Hokusai, ni relief ni profondeur. L'éthique affleure quand on peint de mémoire, dans un espace et un temps intérieurs il n'y a pas d'effets de lumière incisifs et concrets comme dans les Iris. Le ventre ruisselant de sang ouvert d'un coup de pistolet, et pas sur un commode divan japonais, à Auvers sur Oise...


II - Au rendez-vous des amis

Dada était parti, pas depuis longtemps. Dans l'appartement du couturier français ils restèrent seuls, ennuyés avec ce parfum de Sélavy. Au mur le tableau du jeune italien : Nature morte avec jouets. Ecrire fut pour lui plus naturel que peindre (mais c'est une opinion personnelle). Les rêves se mêlent, s'embrouillant avec ceux de tout maître. Ils en trouvèrent vraiment trop : ils en restèrent suffoqués. De cette mort lente se sauva, en enfilant un vêtement d'Elsa Schiapparelli, celui qui eut le courage de se lever le premier.


III - Armory Show

Francis P. était riche… assez riche pour maintenir cette bande d'artistes pendant au moins vingt ans. Il suffisait de vendre une voiture de temps en temps. Les idées derrière lesquelles faire se perdre le vingtième siècle ne manquaient pas. Et puis le monde n'était pas seulement de ce côté-ci mais aussi de celui-là de l'océan. Ils se déplacèrent en sens contraire, avec la furie d'une perturbation atlantique. L'eau glisse encore sur la céramique blanche du Monsieur Mutt.


IV - La période bleue

Il devait y avoir partout cette odeur de Ripolin. Pour remplir les visages creusés, les ventres vides. Habillé en ouvrier avec le béret bleu. Les hommes et leurs idées traversent toujours les détroits, comme les primitifs : un peu plus tôt ou un peu plus tard. Celui qui serait entré n'aurait vu que le châssis en bois. Le tableau était honteusement tourné contre le mur depuis 1905. On laissa même passer la période rose. Puis un poète osa le retourner...






V - Volare, oh oh

Il y a aussi de beaux travaux roses, peut-être peints au feu à la société du gaz de Paris. Pas seulement le bleu peint en bleu... La vie "en rose". Le rose suit le bleu. Acrobates, arlequins. Masques. L'anthropométrie concrète, huileuse, des funambules. Enfant je voyais souvent la couleur rose de la Gazette du sport pointer hors des poches des bleus de travail. Je pensais que le rouge était la bonne couleur. On peut toutefois utiliser ce qu'on a sous la main. Mais le style impose la monochromie, ça fait chic et ça ne coûte rien!


VI - Joueurs

Cheval en F5, etc. les échecs m'ont toujours ennuyés. D'abord un bûcher pour tous les travaux, problèmes avec Picasso si loins si proches. Maintenu un peu par tous avec des contrats comme des cordes au cou, perdre complètement la face : aux dés, au poker. Homosexuel, ivrogne parmi les avant-dernières consciences figuratives du monde. Avec ces petits cadres dorés et ce verre à déprimer la solennité des matelas et des lampes à bulbe qui rivalisent avec des papes et des singes. Je te vois je ne te vois pas, cher Francis, si l'as gagnant n'est pas celui-ci.


VII - Les bus, les Taj (concept spatial)

Comme la séquence de la douche d'Hitchkock, dans le noir et blanc ascétique de Mulas. Devant et derrière la toile, mais jamais ici ou là! On voit à travers et on voit au loin... Lucio les a toujours appelés des concepts spatiaux. Comme le poudroiement noir et blanc qui grésille à la fin des programmes.


VIII - MY ass, Maiastra

... je ne sais pas si c'est vrai ou pas, mais aller de Pestisani Gorj à Paris à pied, (et elle qui essayait avec tout le monde). Il ne finissait jamais de lisser ces colonnes infinies, il ne les lui vendit jamais... refrain* ... pensai-je en me promenant à Tirgu Jiu et en la regardant de bas en haut.


IX - Potages*

La soupe* de l'art brut est à base de viande. On voit les taches d'huile qui surnagent.


X - Avec un bruit secret

Pelotes. Ou plutôt une pelote serrée entre deux morceaux de fer avec une vis à l'intérieur. Si on la secoue elle fait du bruit. Couleur. Ils l'ont agitée, déroulée, nouée, emmêlée. Elle est là, en évidence.


XI - De Kooning

Londres remplie à la Tate de manifestes avec ce stroke of brush mais la fille ou la petite-fille? Je ne sais plus qui ne voulait pas exposer les travaux marqués par la maladie. De Parkinson ou d'Alzeimer. Tout son travail est inquiet marqué par la vraie maladie non the big disease with the little name mais toute la peinture de notre siècle est un vrai malaise grand grand De Kooning. Je t'apprécie seulement sur les murs des métropoles dans une Londres humide et méprisable qui ne veut aimer que ses parcs artistes!


XI - Jean-Michel

Tu te rappelles Michel... le Picasso noir et ces vestes Armani élégantes et peintes comme des toiles. Je crois que tu y nettoyais tes pinceaux avant de les mettre. Comme les toiles craquelées de Watteau qui utilisait des pinceaux crasseux.


XIII - Merde*
"Avrei potuto intitolare questo intervento anche il minimalismo ha le sue luci e le sue ombre ... e' al contrario un ambiente in meno e contemporaneamente un progetto poetico che riflette il parnaso proletario in cui ho scelto di vivere ed il mio contributo alle acrobazie della insulsa ginnastica visuale che ci circonda."

vendredi 19 février 2010

two identical manet with 2 chairs

Commandée par Peggy Guggenheim, la grande oeuvre abstraite était tellement encombrante et Jackson Pollock tellement ivre que c'est Marcel Duchamp et un ouvrier qui ont du l'installer.
Aujourd'hui elle est dans le réfectoir de l'Université de l'Iowa (qui n’entend pas la vendre)
quand elle n'est pas en tournée. Je feuillette Frieze dans la lounge de la British Airways et je glisse sur la photo d'un pantin à demi chauve qui ouvre une porte sans lumière : Jackson Pollock looking for bathroom at Peggy Guggenheim's house by Chris Hanson&Hendryka Sonnenberg, 1995.

Démanteler le mythe de l'artiste romantique déjà restitué vierge au siècle à venir, c'étaient les devoirs à la maison du vingtième siècle.

Voilà ce qu'est la consommation culturelle, un film ou un musée quand on cherche rapidement des toilettes au moment où les acides uriques montent de la vessie au cerveau et qu'on ne peut pas faire autrement.

Voilà pourquoi cette Fontaine pissoir * de Marcel Duchamp fut aussi importante pour les incontinents du siècle passé, et introduisit cette idée commode du moderne comme vespasienne.

Non pas que le monde ait changé depuis cent ans. Cette omniprésence présumée, cette ubiquité, cette high-bohème électronique empeste toujours autant les salons des hôtels particuliers du dix-huitième siècle.

Sans doute, entre Warhol et un embaumeur je ne vois pas de grande différence, à moins que ça ne soit à cause de toutes ces taxidermies que je continue à voir : hybrides d'autruches et de kangourous dans un même corps ou écureuils embaumés qui se suicident assis à une table en formica miniaturisée. Plus précisément avec W. Burroughs je pense avec un subtil plaisir existensialiste : qui nous dit que nous ne sommes pas déjà morts
…. l'idée de peindre dans un polygone de tir avec la même concentration et la même exaltation que les fanatiques qui empoignent les pistolets et s'entraînent à atteindre la cible en hâte.
Mourir.. comme Quinley (Peter Sellers), derrière une toile simili-Gainsbourough. Avec la lumière qui passe dans l'alignement des trous de projectiles.

Ne pas parler du chef-d'oeuvre de Bilbao, mais étranges la vie, le destin et l'ennui seulement de sexe, et puisque manquent les extases de saintes et de cléopâtres, il convient de dévier le vrai de quelque autre côté, et donc pour le moment tout ce dont se souvienir de Bilbao ce sont les photos des déchets du chantier prises sur l'escalier qui descend au musée.

Et évidemment la surplace de l'ennui atteint le sommet parmi les délicieuses pages de revues spécialisées en général en contemporary art and culture. Lectures distraites

les bouteilles d'eau minérale - vides - s'accumulent comme dans ces travaux minimalistes qui infestent la section recensions des revues d'art, avec une prise de installation view généralement en 3 niveaux RGB.

Dans la boîte aux lettres des invitations pour private views, opening inaugurations, seules séquelles d'une intense participation qui survie dans le mailing obtus de bureaux de relations publiques avec ces stagiaires mignonnes aux lunettes à montures colorées de nuances saisonnières qui passaient des après-midi reglés par le bourdonnement des imprimantes.

La paranoïa qui se construit des maisons instables comme celles des films de Buster Keaton. Dégoûtante tentative de contenir le narcissisme comme le comique américain qui rase les murs dans le film de Samuel Beckett. Et le masque phénicien qui vous regarde cloué sur le mur blanc comme certains petits portraits de Bacon dans ses immenses triptyques

Dans les musées il y a des corps aériens, des plaids qui respirent automatiquement ou des tas de chiffons à la Cattelan ou à la Boltansky.
Mais nous nous voulons vivre avec l'art, c'est tout ce que nous voulons, déclaraient candidement Gilbert et Georges.

Précipitons-nous en arrière pour un instant il est possiblie de prévoir la réversibilité ou nous perdrions la face dans un monde où on expose des guillotines "Chanel" et des maquettes de camps de concentration réalisées avec les boîtes de Prada.

Allons donc nous protéger derrière les murs des galeries et des musées. C'est l'endroit où nous pourrons toujours trouver une réponse ou une nouvelle équivoque.

Dans tout bon hôpital les horaires de visite sont règlementés, air et lumière à tous les étages, eau et gaz prévoyait Duchamp, art et argent Hans Haacke, quoi qu'il en soit tous sur la même petite plaque bleutée. Ce ne sont pas des morgues mais précisément des hôpitaux avec cantines restaurants et queues pour le ticket et des gens qui étudient les maladies qui ont successivement affligé euphorisé ou détruit un stade définitif ou presque de l'aventure humaine. Et comme dans les hospices tant d'animation pour maintenir en vie le corpus gâteux d'une longue hospitalisation qui coûte cher à la collectivité.

Mais c'est ainsi l'euthanasie n'est pas un concept facile à digérer, n'en déplaise à Hegel et aux prophètes de la mort de l'art, plutôt une offre continue de médicaments alternatifs.
Après l'art la philosophie avec Kosuth ou plutôt après l'art encore l'art.


la capacité chamanique de Joseph Beuys, les troubles rétiniques de Pollock, l'absurde cohérence axiomatique de Kosuth. Comment conjuguer Wittgenstein et Rothko. Une possibilité recherchée par Derek Jarman et résolue en un instant avec naturel.


Alignés avec les masques papous, il y a les Miro, Picabia et Duchamp comme une moderne WunderKamer de princes prolétariens, ni plus ni moins disposés comme votre pacotille sur les guéridons. Le subconscient se présentera alors à vous comme ce vaste territoire où un quelconque objet d'artisanat, du moment qu'il est culturellement éloigné de vous, peut en soi rivaliser par la forme avec Donald Judd et le battre! Triste le destin de l'art dematerialize

Or… les jeunes filles curieuses bombardent de questions, elles confondent allègrement Michel- Ange et Ingres mais elles sont folles des lunettes de Gucci. Au-delà des résultats j’ immagine totémiquement les victimes désignée de l'esthétique Rembrandt-Disney

Refaire Monet au point de croix et tomber du ciel à la moindre allusion à l'homosexualité du divin Buonarroti

Etant donnée l'interchangeabilité de toute oeuvre et réecriture de l'art de l'après-guerre, qu'est-ce qui vous scandaliserait le plus? Apprendre que la CIA finançait les activités culturelles avec un département spécifique qui soutint d'abord l'Expressionisme abstrait et ensuite le Pop Art?

Allons Picasso, ne nous le cachons pas : ce que nous cherchons tous les deux dans l'art c'est l'atmosphère de notre première communion , dit franchement Matisse. Ou bien ils chassent en meute comme les loups et ... il faut toujours monter une situation un climat une tendance si possible torride et snob.

En trois mots, la commedia dell'arte.

l'élargissement politique d'un trou de Fontana

un documentaire sur la vie de Philip Guston, le communiste aux pieds coupés sur le tapis huile sur toile de grandes dimensions. Que nous dit le compagnon de route de Pollock peintre nocturne qui a évité la renommée ...

Quels pourraient être nos mandalas à réaliser en sable? Le ticket d'entrée au Moma rouge avec un cercle noir de Pollock, agrandi comme les cercles de Jasper Johns, ou l'anonyme ticket de l'exposition Rivalité a Venise: Titian, Tintoret, Veronese